`DE HENBÈ IIV. 571 — session que le s' de Mayneuf avoit faicte de la capitainerie de la tour des Gisiers en ma dicte’ville pour le s' de Mayneufd'Andigné, son frere, de Q laquelle je l’avois pourveu ; et entendu par le s" de Puycharic comme le tout' s’y estoit passé et le bon service que vous m’avés faict en `cela : de quoy je vous scais tres bon gré,. Aussy est-ce chose que je me suis tousjours promise de vostre fidelité et affection à mon service, et sur le premier advis que _i’eus de cela par Mrde Lavardinjet que vous vous y estes acheminé, j’ay creu facilement qu’il nlen arriveroit que ce qui en est arrivé. Et affin qu’il n’arrive plus, je vous prie de faire promptement desmolir laidicte tour, 'affin qu’elle ne serve de pretexte, à l’advenir, pour faire du mal ou donner ombrage aux liabitans du dict lieu, et à 1ne descharger de l’importunité que fon me feroit cy-aprés, de donn'er la dicte capitainerie ; et pour ce que j’ay apprins que, vous ayant esté amené le dict Mayneuf,—vous luy avés ordonné de se rendre pres de moy dans un mois, et prins sa foy pour cest effect, je vous prie, mon Cousin, Yenvoyer chercher ; luy remettrela 'faulte qu'il a faicte, laquelleapensé apporter du trouble dans le pays, et l'en tancer bien asprement, le faisant mettre en 'liberté s’il n’y estoit, etrendre tout ce qui luy pourroit avoir esté prins et aux siens, et entendre ce qui est de son debvoir, qa ce qu’il soit plus sage à l’advenir, et le des- chargeant de me venir trouver ; car Ton m’a asseuré qu’il a plustost failly par imprudence que par maulvaise volonté ou manquement d’af- _ fection à mon service, -veu que luy et son frere ont toujours esté de mes serviteurs et mlont bien servy. Pour mes nouvelles, e vous diray que moy, ma femme et mon Hls nous portons bien, et qu’il faict icy fort beau : qui sont là les meilleures, que je vous puisse mander, et que je vous aime bien. A Dieu,;mon Cousin. Ce xuf avril, à Fontai- nebleau. ' i i I i I 72• . (
