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LETTRES MISSIVES
I

appris par elles ce que c’est de farmée qui passe pour aller en Flandres, l’ordre qu’elle tient et comme elle est advancée. Tapprends par les lettres de mon ambassadeur en Flandres, qu’il a- esté envoyé plusieurs courriers pour la haster. C’est que les archiducs sçavent que . le prince Maurice est en campagne avecune armée de quinze mille hommes de pied et de quatre à cinq mille chevaux, avec plusieurs desseins qui leur donnent occasion de se fortifier ; mais _j'estime que ces nouveaux soldats, avant qu’ils soyent aguerrys, serviront plus de nombre que de force.`La seconde levée, en laquelle entrent les meil- 'leurs soldats des garnisons de Naples et de Milan, sera beaucoup plus forte. Aussy ne sçachant ou le roy d’Espagne la doibt employer, j’ay estimé estre necessaire de munir mes villes de Provence et m’asseurer d’hommes, ainsy que je vous ay faict entendre par d’Escures à son l premier voyage. Quand vous serés pres de moy, nous ferons ensemble jugement de ce que 'doivent devenir les dictes forces et de liordre qu’il faudra donner pour la seureté de mes villes de la frontiere. Cependant je prieray Dieu ; mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. Au Plessis- lez-Tours, le dernier jour de may 1602. — » . - HENRY. _ roman. ` 1602.- 31 MA1.—II'“°. _ Imprimé. — Mémoires de Nevers, t. II, p. 853. _ - [AU MARECHAL DE BIRON.] Mon Cousin, Jlay entendu par d’Escm es la resolution que vous avés prise de me venir trouver, ensemble les advis que vous me donnés sur ce qui concerne mon service. Il m’a aussy rendu compte de ce qu’a faict le s’ Jeannin pour ecla_irer la verité de ce qui vous auroit esté rapporté. Je suis fort content- que chacun cognoisse que tels rap- ` ports sont faulx, et auray fort agreable que les auteurs d’iceux soyent chastiez, affin que cest exemple retienne à fadvenir ceux qui voudroient , faire -le semblable, et que l’on n’adjouste creance qu’à ce qui est