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LETTRES MISSIVES


des choses estranges au prejudice de mon service, où force sont meslez que vous ne croyes pas. Avant qu’il soit peu, _j'espere, Dieu aydant, y voir plus clair et enapprendre davantage ; de quoy je vous advertiray. Cependant ayes l’œil ouvert à tout, et vous souvenés de ce que je vous _ ay mande parle dict (larpasse, tant pour l’empescher de revenir icy, que pour le regard de vostre fils qui est pres de m’ le mareschal de Biron. Je m’en vais à Orleans, d’où, suivant ce qui s’y passera et que j’y resouldray, je vous escriray plus amplement. A Dieu, Mons' de la Force, lequel je prie vous avoir en sa saincte et digne garde. Ce v° juin, à Blois., « i l A ` . HENRY. 1602. — 6 JU1N. ~ Orig. — Archives de M. de Noailles. A MONS“ DE NOAILLES, i ` MON LIEUCTENANT GENERAL EN MON PAYS DE HAUTE AUVERGNE. Mons' de Noailles, J’ay veu par vos lettres que ce porteur m’a rendues, comme aves dextrement execute le commandement que je vous avois faict de vous_ asseurer de la personne. du s" de Morese, et ce qu'aves commence de faire pour vous rendre maistre du chasteau de Carlat : de quoy _j’ay este enco1 es plus particulierement informé par ce dict porteur, comme aussy des ouvertures et ollres que vous ia faictes le dict s’ de Morese pour moyenner sa liberte. Sur quoy, je vous diray que j’ay beaucoup de contentement du bon devoir qu’aves ' faict en ceste occasion et du soin que vous aves pour vous asseurer du chasteau, à quoy je desire que vous travaillies de telle sorte, que vous en rendies maistre au plus tost que faire se pourra ; ayant pour agreable que vous levies pour cest effect jusques à trois cens hommes, au paiement desquels j’ay donne charge au s* de Rosny de pourveoir jusques à la reduction du chasteau, lequel vous bloqueres incontinent — de si pres, et feres faire les_ gardes si exactes, qu’il n’y puisse entrer ny hommes ny vivres'. Si touteslois le dict s" de Morese peut vous