justice, nous vous prions de permettre au sr de Fresnes-Canaye, conseiller en nostre conseil d’Estat et nostre ambassadeur prés de vous, de prendre en l’estendue de vos pays et seigneurie nos dicts subjects, selon ce qu’il vous declarera, et l’assister encores de vostre auctorité et des commandemens et depesches necessaires, affin qu’ils puissent passer sans aucun empeschernent sur les terres de vostre obeïssance, pour estre conduicts et amenez par deçà en toute seureté. Ce sont offices communs qui ont accoustumé de se pratiquer entre amys. Mais cestuy-cy nous sera tres agreable, et nous en revancherons en pareille ou aultre occasion, quand elles se presenteront, ainsy que le dict sr de Fresnes-Canaye vous fera plus amplement entendre de nostre part : sur lequel nous remettans, nous prions Dieu, Tres chers et grands amys, alliez et confederez, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à St-Germain en Laye, le xxiiije juillet 1602.
1602. —— 26 JUILLET.
Orig. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9l29, fol. (sli recto.
Cop.—Suppl. fr. Ms. 1009-3. — Musée Britannique. Biblioth. de Georges III, Ms. 109; fol. li recto.
A MONSR DE MONTIGNY.
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Monsr de Montigny, Mr le chancelier vous fera entendre ce que je luy escris sur la conduicte, de la Bastille au Palais, du mareschal de Biron. Je vous prié, sur tant que vous m’aimés et affectionnés le bien de mon fils et de mon Estat, donner si bon ordre à toutes choses, soit que vous le meniés par eau ou par terre ; qu’il n’arrive faulte, car je m’en repose et confie entierement sur vous. J’escris au sr d’Arquien, vostre frere, qu’il vous assiste, accompagné de cent hommes choisis dans les compagnies du regiment de mes gardes, Le principal est de pourveoir qu’en allant et retournant, personne n’approche de luy que ceux qui
