Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/720

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DE HENBI~' lV ., I 695 prendroit en bonne part, si nous luy ramentevions la 'saincteté de vie du bienheureux André Corsini, Florentin, de l’ordre des Carmes et ` evesque_de Fiesole, alhn qu’il pleust à Vostre Beatitude levoulloir canoniser, ayant faict en- sa vie et en sa mort de grands miracles . et en faisant encores au_jourd’huy, il a bien merité cest honneur de ` vostre Sàincteté ; dlautant qu’en l’an 1[i33 le pape Eugene 'quatriesme estanta Florence, ceste signalée victoire que gaigna la republique de ` Florence contre Nicolas Piconov0, general du duc de Milan, ayant esté obtenue par Yintercession et revelation du dict evesque, le dict pape Eugene accorda que, dés lors et aprés, le di ct evesque lust honoré avec des-saincts sacrifices ; et le pape Paul second, à linstance de la dicte . respuhlique, commit à trois cardinaulx la charge de la canonisation, _, a laquelle il ne fut point travaillé, à l’occasion'de la mort qui- survint ' du dict, pape Paul ; aprés laquelle l’on en sollicita grandement le pape Sixte quatriesme, et n’y lut aussy passé oultre, pour certaines consi- derations. Tellement que l’evesque de Fiesole qui est à present, voyant la devotion du peuple non. seulement continuer, mais s’aug- menter et eschauffer à l’endroict du dict bienheureux’Aï1dré Corsini, en leglise des Carmesde Fl_orence, ou le corps est encores enchair et en os, avec les mesmes hahillemens pontilicaulx avec lesquels il fut enterré, ou `il se voitjournellement de grands miracles, a faict faire, comme juge ordinaire, un interrogatoire de cent octante un tesmoings, lesquels nonseulement approuvent la voix publicque et la renommée dela sa-incteté de vie et des antiens miracles du dict eves- que, mais declarent qu’il y en a plus de cinquante qui ont esté faicts l de nouveau. Au moyen dé quoy ;nous prions et requerons Vostre dicte Saincteté, autant —et si—a[l’ectueusement que faire pouvons, qulil luyplaise faire procedderà la dicte canonisation du dict evesque, tant desirée non seulement de -la dicte religion des Carmes, dont il estoit, mais de tous aultreslidelles, et particulierement de la Royne, nostre tres _ chere et tres, amée-compagne, qui a tousjours eu une particuliere de- votion au dict bienheureux evesque, et qui nous donne subject d’en prier dlautant plus volontiers Vostre dicte Saincteté, joinct que nous