Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/738

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DE HENRI IV.


comme il a estenourry auprés de moy, et qu’il en a receu tous les honneurs, dignitez et biens qulil possede, il a peu mieux cognoistre mon naturel, du tout adonne à la clemence et à la rectitude. Cela_ _ seul est suffisant pour faire croire à tout le monde que sa conscience a troublé son jugement, et de faire estimer veritable ce dont ilest accusé, chose que personne ne pouvoit croire. De quoy je vousidiray derecbef,.1non Cousin,, que je suis tres desplaisant, _et le seray en- core plus-, s’il entreprend de troubler le repos de 'mon Royaume, sous quelque pretexte que ce soit, pourles raisons que je vous ay B escriptes par ma dicte premiere lettre. J e coantinueray de vous tenir adverty de ce qui en succedera. A ', Cependant je vous prie me faire sçavoir de_ vos nouvelles et en quelle disposition vous aurés trouvé nos_amys et alliez de par delà, sur les allaires dont nous avions conferé ensemble, que je vous ay ' prié leur representer, vous advisant avoir tant faict envers mon lrere le duc de Lorraine et le cardinal son Els, qu’ils m’ont promis de sur- , seoir toutes sortes de poursuictes et executions, tant de leur part que du chapitre de Saverne, contre ladministrateur 'etle chapitre de Stras-‘ bourg, aflin de_n’aigrir et alterer davantage les alllaires et me donner i loisir et moyen de les traicter par voie amiable, comme ils mons- _ trent et declarent y estre disposez, pourveu que le dict administra-- teur et chapitre, ensemble leurs alliez et correspondans, conviennent de faire le semblable et tenir le mesme chemin, et comme j’estime, ' mon Cousin, estre le meilleur et plus seur que nous puissions suiv_re pour le bien de tous ceux qui ont interest en ce- laict, pour les rai- A sons discourues entre nous estans ensemble. Je vous `prie donc de dis- poser mon cousin le marquis Jean George de Brandeboiugl et son ` ' dict chapitre avec leurs dicts alliez et correspondans, d’embrasser la U dicte suspension et surseance comme tres utile à tous. J’escris au dict de Bongars qu’il luy face la mesme remonstrance et priere de ' 1 Ce margrave était Yadministrateur élu partie catholique du chapitre reconnaissait par ceux des chanoines de Strasbourg qui pour évêque le cardinal Charles, fils du _ suivaient le culte protestant, tandis que la duc de Lorraine. LETTRES DE HENRI lV.• V QD