, ne HENRI iv. 3 damnera luy-mesme. ll est sorty de la ville de Castres, la dicte chambre de justice à laquelle il s’estoit adresse luy ayant declare ne pouvoir prendre court et jurisdiction de son faict sans 1non exprès commande- ‘ ment, et a pris le chemin du bas pays de Languedoc. Cependant . vous sçaures que 1nes subjects de la religion pretendue 1~ef01—mée de ‘ toutes les provinces de mon Royaume m’ont asseure et protesté, sur ceste occasion, de leur obeissance et fidelite, soubs la protection de mes dicts edicts, dont j’ay grand contentement. Tauray tel soin aussy de les maintenir et confirmer en la possession et jouissance du bene- lice de mes dicts edicts, qu’ils auront toute occasion de persevereren _ leur devoir, et louer Dieu de ma paternelle faveur et honte. Je prie sa divine misericorde, mon Cousin, qulil vous conserve en pleine ` sante, et vous favorise avec sa saincte grace durant le cours de ceste. nouvelle annee, selon mon souhait. Escript à Paris, le premier jour de janvier 1603. . HENRY. 1603. — 6 1A1vv1E1>.. — I'°. . Cop. — Biblioth. de M. Monmerqué, Ms. intitulé Lettres à Fanibizssadcur du Levant. [A M. DE BRÈVES.] Mons' de Breves, Je suis marry des desordres et infortunes qui augmentent en l’e1npire de ce Seigneur, tant du coste d’()ngrie que d’Asie ; à quoy neantmoins il semble qu’il soit difficile de remedier, par les raisons que vous mlaves escriptes et le Capi-Aga a recognues veri- tables. Continues à m’advertir de ce qui surviendra, et je feray toute la diligence qu’il me sera possible, de me preparer à mettre mes affaires en estat, pour pouvoir profiter des mutations qui arrivent, comme les autres ; mais vous aves bien fait de ne m’avoir engagé en la negociation et mediation de la paix de laquelle vous a parlé le dict Capi Aga, car e sçais que l'E1npereur en est. siloin, que plus il en sera recherche, moins il y entendra, pour Pesperance qu’il a de profiter en la guerre, en la continuation de laquelle il se prepare pour l’annee — prochaine avec plus de soin et diligence que jamais.
