Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/212

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.200 . LETTRES MISSIVES allin de tenir la main à ce que toutes choses s’y passent comme elles doivent, et ce pendant de faire prendre garde, suivant ce que je vous manday h_ier par Lomenie, que rien qui fut à elle et qui est en sa maison de Paris ne se deperisse. A Dieu, mon amy. Ce XIXE febvrier, a S‘ Germain en Laye 1. A A

HENRY.

[ 160lt. —~ 20 FÉVRIER.] Cop. — — B. N. Fonds Brienne, Mss. 40, fol. 30 verso ; — et Béthune, Ms. 8994, fol. 1 26. l [A M. DE BEAUMONT.] i Mons" de Beaumont, J’ay eu certitude, le XIXe de ce mois, de la part de mon frere le duc de Lorrainne, de l’advis qui m’avoit esté donné deux jours devant du deceds de ma sœur la duchesse de Bar, advenu le Xlllc de ce moys, dont j'ay receu un extresme desplaisir et ennuy, car, comme faimay ma dicte sœur cherement, je ne pouvois aussy faire perte plus grande ny plus sensible (aprés celle de la Royne ma femme et de mes enfans, que Dieu veuille conserver), que par la separation de cette mesme sœur unique, qui avoit esté compagne de toutes mes advantures bonnes et mauvaises, ayant plus constam- ment supporté celles-cy qu'elle n’a eu loisir de participer aux autres, à mon tres grand regret, lequel me durera aussy long-temps que le sou- venir, qui me sera eternel, des signalées preuves que _j’ay faictes en tout temps de son affection tres entiere et cordiale ; et puisque je me vois privé de pouvoir continuer à tesmoigner à sa personne les effects de mon amitié, qui n'a jamais varié tant qu’elle a vescu, je desire, aprés sa mort, que mes meilleurs et plus asseurez amys entendent quelle a esté nostre fraternité, la douleur que je ressens de nostre separation et les grandes occasions que _j’en ay. Au moyen de quoy vous mettrés peine d’accomplir cest office envers le roy et la royne d’Angleterre, nos bons frere et sœur, le plus dignement qu’il vous sera ' Cette lettre est placée à tort dans les œconomies royales parmi celles de l’année 1605.