_ ceder envers moy, qifingratitude. Il y a cinq ans et plusl que vous
continues cette façon de vivre, treuvée estrange de tout le monde.
Juges de moy, a qui elle touche tant, ce qu’elle doit estre. Il vous
est utile que l’on pense que je vous ayme, et à moy honteux que l`0n
voye que je souflre que vous ne m’aymiés pas. C’est pourquoy vous
1n’escrivés, et pourquoy je vous paye de silence. Si vous me voulés
traicter comme vous devés, je seray plus à vous que jamais : si non,
guardés cette lettre pour la derniere que vous recevrés jamais de
moy, qui vous baise un million de fois les mains. — -
[l60l1. — vsas LA MI-AVRIL.] — II".
Imprimé. — (Economies myalcs, édit. orig. t. II, chap. A5.
_[A M. DE 'BOSNY.]
i Mon amy, Je vous escris ceste lettre par laquelle je vous prie, voire
ordonne, de prendre le temps et l’occasion si à propos pour voir ma-
dame de Verneuil de ma part, que vous luy puissiés tout au long
faire entendre mes intentions et resolutions absolues sur les choses
qui se sont passées entre nous depuis sept ou huit mois en çà, et d’au
tant que le discours et les causes et raisons d’iceluy seroient trop
longs pour une lettre de ma main, et pour quelque autre subject que
_ je vous diray à nostre premiere veue, j’ay rendu la Varenne porteur
de ceste lettre, avec lequel j’ay discouru de toutes les choses des—
quelles je veux que vous parliés avec madame de Verneuil,'vous
priant de le croirecomme moy—mesme, et en parlant à elle avec les
dexteritez et belles parolesdesquelles vous vous servés lorsque vous
me donnés des conseils que vous estimés ne m’estre pas trop
agreables : et sur ce je prieray Dieu., mon amy, qu’il vous conserve.
De Fontainebleau, ce mardy à six heures du matin.
HENRY. .
' Ceci, rapproché des renseignements assez bien la date approximative de cette
fournis par les (Economies royales, indique lettre.
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LETTRES MISSIVES