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LETTRES MISSIVES

vouloir escouter, aflin de prendre sur ce liaict quelque resolution, et telle que vous la jugerés plus à propos pour le bien de mon service. A Dieu, mon amy. Ce xv_]° mars, à Chantilly. ` 4 ' HENRY. ' — i [1605.]- 25 mas. —I'°. . Orig. autographe. — Cabinet de M. le général de la Loyère. i Imprimé. -= (Economies royales, édit. orig] t. II, chap. 50. A MON COUSIN ILE MARQUIS DE BOSNY. _ ‘ Mon amy, Vous aurés sceu par m" de Sillery comme _j’ay eu nou- velles de Caumartin, par lesquelles il me donne advis comme les Espagnols ont demandé passage aux Suisses pour faire passer par leur pays deux mille hommes, et qu’ils les faisoient passer vingt à vingt ; I _ que depuis ils le leur ont encore demandé pour mille, ne voulans point qu’ils passent par le pont de Gresin, de peur d’estre retardez, , comme s’ils vouloient advancer leurs allairesg qui me fait craindre qu’ils commanderont à Spinola de ne passer par icy, de peur d’estre _ retenu ou retardé, et de prendre son chemin par la Lorraine. C’est pourquoy _i’ay pensé de vous depescher ce courrier pour vous dire que vous envoyés querir Arsens et parties avec luy pour voir si m' le prince Maurice, avec ses lrybus ou coureurs françois qu’il a, ne le pourroit point faire prendre, passant par la Lorraine, d’autant que cela luy vaudroit une bataille gagnée ; et je vous prie me mander ce que le dict Arsens vous en aura dict—et_son advis. Au reste, la Varenne m’a dict que vous desiriés que je vous resolusse touchant Nargonne pour la tour de Bouc. Vous ne m’en avés point parlé ny dict au dict la Varenne ce que vous estiés d'advis que je feisse ; mandés-le-moy, je vous prie. A Dieu, mon amy. Ce xxv° mars, à Fontainebleau. . ` i HENRY. 1 Au dos est écrit de la main de Sully : le passage de Sooo Espagnols, le s' Spi- « Le Roy, du 25 mars 1605, touchant nola et le s' de Nargonne. » _