39lt i LETTRES MISSIVES ' ' du dict changement de tiltre, car je suis mieux fondé à me plaindre de ce qu’il ne m'en a faict advertir et de ce qu’il a estimé que je deb- vois sans le dict advis le reffornier, qn’il n’est.de se doulloir et mal- contenter de ce que je n’en ay usé. Au moyen de quoy la raison veult qu’il commence par me rendre ce debvoir, ainsy qu’il atousjours esté pratiqué et observé. Quoy faisant, asseurés-le qu’il recevra de moy toutes sortes de preuves du desir que j’ay de 1ayœmp1a1m et de luy don- ner occasion de croire qu'il n’a frere, amy et voisin qui l’ayme plus cor- diallement que je fais, ny qui veuille entretenir et conserver avec luy uneintelligence et correspondance plus fidelle et parfaicte que moy. Je prie Dieu, Mons' de Beaumont, qu’il vous ayt en sa saincte garde. ' HENRY. _ l605. — 6 avan,. 4l". T Orig, i- Archives du canton de Berne. Copie transmise par M. fambassadeur de France en Suisse. A NOS TRES CHERS ET GRANDS AMYS, ALLIEZ ET CONFEDEREZ LES ADVOYERS, CONSEILS ET COMMUNAULTEZ DE LA VILLE ET CANTON DE BERNE. Tres chers et tres grands amys, alliez et confederez, Nous avons receu vos lettres du `xxx° fevrier, qui font mention de la traicte du sel que nous vous faisions fournir, du differend survenu pour cest effect entre vous et Longuet, et avons pris en bonne part ce que vous nous avés mande, bien consideré les raisons portées par vos dictes lettres, sur lesquelles ayant faict entendre nos intentions au s' de Cau- ‘ martin, conseiller en nostre conseil d’Estat, et nostre ambassadeur par ` delà, nous nous remettrons à luy à la vous declarer ; vous asseurans que, comme vostre amitié nous est chere et recommandée, nous au- rons à plaisir de vous faire paroistre, en toutes occasions, des effects dignes de nostre alliance et de la bonne volonté que nous vous por- tons : et sur ce, nous prions Dieu, tres chers et grands amys, alliez et confederez, qu’il vous ayt en sa tres saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le vf avril 1605. HENp, y_ ne ssurvrrrs.
