DE HENRI IV. QO'7 i ' 1605. - 21 Avait.—I¥“. I Orig. — Ms. appartenant à M . l’abbé Caron, à.Versailles, pièce 76. C A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE. Mon Cousin., Je suis tres desplaisant et en peine de vostre indis- position, de laquelle vous m’aves escript, par vostre lettre particuliere J du v1i1° de ce mois, que vous aves este surpris au sortir du conclave, car je vous souhaite toute prosperite et sante. Mais je 1ne promets que vous aures depuis recouvert vostre convalescence entiere, et par ce moyen que vous nous feres bien tost recevoir le discours de tout ce qui s’est passe en vostre conclave, ainsy que vous me promettes par vostre dicte lettre. Quoy attendant, jeuvous remercieray derechef du bon et courageux devoir que vous aves faict de mé servir en ceste occasion, à laquellevous aves acquit tant d’honneur envers tous, et de gré à l’endroict de vostre bon maistre, que vous en deves estre trescontent, comme je le suis de mon coste, et particulierement du bon- tesmoi . gnage que vous IT1’3VéS rendu, par vostre dicte lettre, de l’assistance _ que vous y aves receue des autres cardinaux françois et specialement de celuy de Sourdis, lequel j’ay tousjours espere que nous trouverions plus franc en l’execution dame bonne resolution que prompt à en donner des esperances devant le temps ; Il demande maintenant que je luy permette de revenir voir son eglise, de quoy j’ay estime ne le . devoir esconduire, pourveu quevous jugies, que ce soit chose que l’estat present de mes affaires permette qu’il eflectue. Au moyen de quoy je vous prie luy declarer franchement ce qu’il vous en semble, allin qu’il s'y conforme, et estre content que je me- remette du surplus . sur la lettre que.j’escris en commun à vous, au cardinal du Perron et à mon ambassadeur, que _i’adresse au dernier : priant Dieu, mon Cou- sin, qu’il vous ayten sa saincte et digne garde. Escript à Paris, le xxf jour d'avril 1605. — ' . ' HENRY. _ I on xeuryixuz.
