Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/434

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
l122
LETTRES MISSIVES


XXVIIC passé, et me promettois que, pour le bien de la Chrestienté et particulierement de ce Royaulme, Dieu le feroit regner plus long- temps. Mais puisqu’il luy a pleu d’en disposer aultrement, il se fault conformer à sa volonté et favoriser llelection d’un aultre quiayt au- ' tant de piété et d’alfection au bien de cest Estat que luy. A quoy je vous prie travailler autant qu’il vous sera possible et faire aussy bien dans ce conclave que vous avés faict au precedent, demeurant bien uny avec les cardinaux françois et les aultres qui ont inclination au bien de ceste Couronne, ainsy que mon cousin le cardinal de Joyeuse et le s' de Bethune, mon ambassadeur, vous feront plus amplement entendre ; et je le recognoistray en vostre endroict aux occasions qui se presenteront : priant Dieu, mon Cousin, qu'il vous ayt en sa saincte arde. Escri t à Fontainebleau, le v° `our de ma 1605. È, P J J Y HENRY. . l` DE NEUF'VILLE 1605.- 6 MA!. — V". . Orig. — Ms. appartenant à M. l‘abbé Caron, à Versailles, pièce 17. A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE. . PHOTECTEUB DE MES ÃFFAIBES EN COURT DE HOME. i Mon Cousin, Puisque Dieu ne nous a estimez dignes de jouir plus longtemps du bon Pape qu’il nous avoit donné, dont _j’ay un regret indicible, il fault le prier qu’il face la grace à ce Sacré College de jetter les yeulx sur celuy d’entr’eux qui sera plus propre pour gouverner son Eglise au besoing qu’elle en a. En quoy je vous prie de vous employer et servir avec vostre accoustiunée vertu, industrie et lidelité. Vous sca- vés mieux que nul autre aqui nous devons nous adresser et ceux que nous devons eviter. Par tant, je m'en remets entierement à vostre jugement, me contentant d’escrire aux autres cardinaux françois qu’ils suivent et facent ce que vous adviserés estre pour le mieux, sans au- cunement se diviser ny desunir d’avec vous. Mon ambassadeur seu-