XXVIIC passé, et me promettois que, pour le bien de la Chrestienté
et particulierement de ce Royaulme, Dieu le feroit regner plus long-
temps. Mais puisqu’il luy a pleu d’en disposer aultrement, il se fault
conformer à sa volonté et favoriser llelection d’un aultre quiayt au-
' tant de piété et d’alfection au bien de cest Estat que luy. A quoy je
vous prie travailler autant qu’il vous sera possible et faire aussy bien
dans ce conclave que vous avés faict au precedent, demeurant bien
uny avec les cardinaux françois et les aultres qui ont inclination au
bien de ceste Couronne, ainsy que mon cousin le cardinal de Joyeuse
et le s' de Bethune, mon ambassadeur, vous feront plus amplement
entendre ; et je le recognoistray en vostre endroict aux occasions qui
se presenteront : priant Dieu, mon Cousin, qu'il vous ayt en sa saincte
arde. Escri t à Fontainebleau, le v° `our de ma 1605.
È, P J J Y
HENRY.
. l` DE NEUF'VILLE
1605.- 6 MA!. — V".
. Orig. — Ms. appartenant à M. l‘abbé Caron, à Versailles, pièce 17.
A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE. .
PHOTECTEUB DE MES ÃFFAIBES EN COURT DE HOME. i
Mon Cousin, Puisque Dieu ne nous a estimez dignes de jouir plus
longtemps du bon Pape qu’il nous avoit donné, dont _j’ay un regret
indicible, il fault le prier qu’il face la grace à ce Sacré College de jetter
les yeulx sur celuy d’entr’eux qui sera plus propre pour gouverner son
Eglise au besoing qu’elle en a. En quoy je vous prie de vous employer
et servir avec vostre accoustiunée vertu, industrie et lidelité. Vous sca-
vés mieux que nul autre aqui nous devons nous adresser et ceux
que nous devons eviter. Par tant, je m'en remets entierement à vostre
jugement, me contentant d’escrire aux autres cardinaux françois qu’ils
suivent et facent ce que vous adviserés estre pour le mieux, sans au-
cunement se diviser ny desunir d’avec vous. Mon ambassadeur seu-
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LETTRES MISSIVES