DE HENRI IV. 33 qui partiradans deux jours pour s’en aller en Lorraine. J e ne vous escri- ray plus amplement, pour- ce que pour le present je me trouve tout mal, et je crains d’avoir encore un accés de lievre. Je vous prie, atten- dant mon arrivée, vous gouverner doucement. Asseurés-vous tous- jours de la continuation de mon_ amitié. A Dieu, mon amy. Ce xx° feb- vrier, à Paris. . ‘ HENRY. I [1603.] — 20 FÉv1z1EB.—II"‘°. Orig. autographe. -4- Musée britannique, Mss. Egerton, vol. 5, fol. 7g. Transcription de M. Delpit. Cop. — Arch. du duc de la Force. Imprimé. — Mémoires de la Force, publiés par M. le marquis DE LA GRANGE, t. I, p. SAS. ii A MONS" DE LA FOBCE. . J’ay receu vostre lettre par le s' de Puy-Charnaut, que _i’ay veu de tres bon œil, et entendu de luy ce dont vous l’avés chargé de me dire. Puisque ma province de Guyenne se trouve maintenant en l’estat que ‘ vous me mandés, je vous prie, suivant ce que je vous ay cy-devant escript, de vous en aller faire un tour en mon pays de Beam, où fes- time que vostre presence est tres necessaire pour mon service, et sy je . m’asseure que aussytost elle dissipera tous les bruits qui ont couru de vous, lesquels vous devés mespriser, puisque non seulement en vostre ame vous scavés qu’ils sont faulx, mais aussy que je ne vous ay jamais cru aultre que mon Iidelle serviteur ; et comme tel vos actions et deportemens vous ont laictlrecognoistre. Aussy je seray tres aise que quand celuy que vous avés envoyé dehors sera de retour, qu’il vous y trouve, aflin que aussytost vous me llameniés où je seray, pour me rendre compte de ce qu’il aura faict en son voyage, et de ce que l’on i en devra esperer ; comme vousl, que tout ce que je pourray pour vostre contentementj vous me trouverés tout disposé à vous tesmoigner I Il faut sous-entendre ici les mots (levés esperer. Cette ellipse rend la phrase obscure : LETTRES DE HENRI ]V — vI . D
