Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/456

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LETTRES MISSIVES

. aultres serviteurs, pour donner à l’Eglise de Dieu un pasteur si sainct, si vertueux et digne d’une telle charge, que est tenu de tous nostre i Paul cinquiesme, qui a esté esleu du consentement de tous, vous ayant en ce bon oeuvre rendu vray moderateur, depositaire et arbitre , i des contentions, vœux et resolutions de ceste sacrée compagnie. Par le moyen de quoy vous avés, à la face de toute la Chrestienté, non seulement confirmé et justifié la sincerité et integrité de mes inten- ‘ tions en cas semblable, qui est la chose du monde que j’ay le plus à cœur pour m’acquicter envers Dieu et les hommes du debvoir d’un Roy Tres Chrestien ; mais avés aussy, en ce faisant, obligé, oultre le public, les principaulx du dict college à recognoistre les biens et advantages publics et particuliers que chacun d’eulx espere recevoir de ceste bien heureuse eslection, qui est tout ce que je pouvois de- ` sirer, et certes plus que je n’eusse osé esperer. Or, j’en loue et re- q mercie Dieu de tout mon cœur ; à luy seul aussy la gloire en est deüe comme de toutes autres felicitez que je possede. Mais ainsy que vous aves esté le principal instrument de cette derniere, croyés aussy que je vous en sçay le gré que la grandeur de ce signalé service et du con- ` tentement que j’en ay merite ; ayant appris, par vostre lettre du xix° du mois passé (que j’ay receue par ce courrier le xxv11° d’iceluy), toutes les rencontres et advantures que vous avés eues en cette ac- tion, pourtdesquelles vous developper et sortir si glorieusement et advantageusement que vousavés faict, vous et le cardinal du Perron avés eu tout besoin, avec l’assistance du ciel, d’y employer la patience, ” ` prudence et generosité qui reluit en vous, chacune de ces vertus ayant faict son office en leur temps et ordre, tres à propos, ainsy que _i’ay tres bien remarqué par le discours de vostre dicte lettre. Or, ayant _ soeu par celle que le s' de Bethune mla escripte par le mesme cour- rier, qu’il partiroit de Rome huict jours aprés sans attendre son re- tour, j’estime qu'il se sera licentiéde Sa Saincteté devant qu’il arrive ` par delà. " _ C’est pourquoy je vous prie de faire entendre à Sa Saincteté quel est le contentement que j’ay receu de son assomption, en tels