Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/460

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forcera de se rendre digne de vostre amitié, qui vous fera faire cas de son affection. Je remettray le reste à la sullisance du dict Escures, et finiray par vous dire encore une fois que toutes et quantes fois que vous vondrés venir, vous serés le bien venu, et que vous me trouverés tousjours tellement disposé d’embrasser tout ce qui vous concernera et vos aliaires, que vous cognoistrés par ellect que je vous aime. A Dieu, mon amy. Ce vJ‘“° juin, à Paris.


HENRY.

[lô05.].—5— 7 JUIN.

Cop. — B. N. Suppl. fr. Ms. l009-4. (D’après Yautographe qui était dans le cabinet du dernier duc de Sully.)

[AU DUC D'ÉPERNON.]

Mon amy, Je vous envoye le s’ de Crequy pour prester en vos mains le serment de la charge de mestre de camp du regiment de mes gardes, duquel je l’ay pourveu ; je vous prie de le bien voir et l’aimer pour l'amour de moy, qui vous en prie, asseuré que vous en serés aussy bien obey et content que d’autres personnes que j’eusse sceu mettre en ceste charge. Il vous dira de mes nouvelles, et comme j’ay eu un accés de lievre de rhume qui m’a duré trois jours ; mais maintenant _i’en suis du tout guery. Je m’en vais à S‘-Germain en Laye voir mon fils, qui croist merveilleusement et se porte bien, comme font les vostres. D’Escures m’a dict des nouvelles de yos bastimens ; quand vous verres les miens, vous trouverés qu’ils ne vont pas mal et qu’ils s’advancent fort. Au demeurant, vous vous pouvés asseurer que vous estes aimé de moy autant que vous le sçauriés souhaiter estre d’un bon maistre, et que je me souviendray de ce qui vous touche, vous aimant comme je fais. A Dieu, mon amy. Ce vife juin, à Paris.

HENRY.