Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/497

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DE HENRI IV. l18l ce, Dieu vous ayt, Mons' le chancellier, en sa saincte et digne garde. Ce xvuf juillet, à Monceaux. -

HENRY.

l6()5. — ng JUILLET, — I'°. Cop. — B. N. Fonds Brienne, Ms. lil, fol. 320; — et Béthune, ms. 0002, fol. Ag iverso. [A M. DE BEAUMONT.] ‘ i Mons' de Beaumont, Eniin celuy que vous aves escript devoir venir vers le pere Cotton a comparu, ayant premierement passé par Flandres. Il m’a remercié des bons oltices que les catholiques anglois reçoivent de moy par vostre moyen et entremise, et_m’a prié que je vous com- mande de continuer a declarer et protester que ceux de son ordre, qu’il dict n’estre en Angleterre que trente-cinq en tout, et ceux qui en despendent, desquels il faict le nombre grand, n’ont aucun desseing contraire au debvoir de bons et lidelles subjects, combien qu’ils soyent plus rigoureusement traictez maintenant qu’ils n’estoient du temps de A la defluncte royne. De quoy il accuse le secrettaire Cecil plus que tous `autres, disant qu’il est seul cause de leur persecution, non qu’il altectionne les Puretins, mais pour ce qu’il estime bien faire pour le service de son roy et le bien du pays, m’ayant prie d’employer le credit et pouvoir que j’ay envers le dict Cecil pour faire qu’il se modere. Il m’a prié aussy de ne favoriser, à Rome ny ailleurs, les presbtres que l’on appelle appellans, contre Yarchipresbtre, lequel il a loué fort à ' ceulx de son ordre, deprimant les autres grandement, comme gens qui n’ont point de suitte, et qui sont hargneux, insociables et insa- _ tiables. Il m’a aussy prié de prendre en ma protection ceulx du dict ordre, avec le dict archipresbtre, declarant vouloir doresnavant des- pendre entierement de moy, se gouverner en toutes choses par mes conseils et volontez, tant en Angleterre qu’à Rome, ou ils ne vouloient a l’advenir escrire ny entreprendre aulcune chose sans me le faire sca- voir par vostre moyen, pour aprés en user comme je jugerois estre pour le mieux et leur manderois, Il m’a, oultre cela, requis d’avoir LETTRES DE HENRI IV. VI. 61