VIII SOMMAIRE HISTORIQUE. En cette année, le sieur du Pont-Gravé, de Saint-Malo, pénètre assez avant dans fintérieur du Canada. 160A. Le 2 janvier, le parlement enregistre l`édit de rétablissement des Jésuites. Ils sont réinstallés dans leurs anciens colleges. Le 1 3, un assassin blesse le père Cotton, dont la faveur occupait beaucoup le public. Don Balthasar de Cuniga remplace comme ambassadeur d’Espagne .lean—Baptiste de Taxis, chargé d'aller préparer à Londres le traité de paix entre l’Espagne et l’Angleterre. La du- chesse de Bar, sœur du Roi, meurt à Nancy, le 12 février. M. de la Boderie est rappelé de fambassade de Flandre. Henri IV, en apprenant la mesure par laquelle le roi d’Espagne frappait d’un impot de trente pour cent toutes les marchandises francaises, interdit à ses sujets le commerce avec i’Espagne. Au commencement de mars, par le conseil de Rosny, les titres des rentiers de l’};1ôtel de ville sont soumis à une vériûcation sévère. La duchesse de Mercoeur établit les Capucines, pour accomplir un vœu de la feue Reine sa belle—sœur. M. de la Force est chargé d’accommoder, de la part du Roi, une grande querelle survenue, à Bordeaux, entre le duc d’Epernon et le maré chal d’Ornano. Mort du cardinal d’Ossat, à Rome, le 13 mars. Les états de ' Suède, assemblés a Nicoping, reconnaissent pour roi de Suède, le 29, Charles, duc de Sudermanie, au préjudice de Sigismond, son neveu, roi de Pologne. En avril, le Pape est pris pour arbitre entre la France et l'Espagne, ' au sujet du différend relatif au commerce. Troubles domestiques causés à Henri IV par sa faiblesse pour la marquise de Verneuil, dont l'insolence ne gardait aucunes bornes, et par le mécontentement de la Reine, qtfexcitent la Galigaï et Concini, mari de cette femme. Le 1 1 mai, naissance d’un fils du comte de Soissons ; ce fut le dernier prince de cette branche de la maison royale. Le jeune L'I loste, principal commis de M. de Villeroy, pratique des in- telligences avec l'Espagne et livre pendant quelque temps la clef des chiffres de ce premier secrétaire d’état. Un avis envoyé par M. de Barraut, ambas- sadeur à Madrid, le fait découvrir ; mais, au moment d'être arrêté, le 23 avril, il s'enfuit, et, en voulant traverser un gué de la Marne, près de la Ferté, il se noie. Par jugement posthume, son corps est écartelé, le _ 1 5 mai. 3
