Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/557

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DE HENRI IV., 5£11 U quesfois traversée, tant il craint qu’ils s'elevent et agrandissent par trop. Toute.y'ois, je suis d'advis que mess” des Estats de leur costé et moy du mien continuons, aux opportunitez qui s’en presenteront, ai le faire sol- liciter de reoattre sur ce subject. lay entendu que le comte d’Arondel et les Anglois passez au service des archiducs ne sont trop satislaicts du traictement que l’on leur faict, et qu’il ne s’accorde avec les promesses que le Tassis leur a laictes en Angleterre. Les dicts Anglois se plaignent aussy de quoy les Jesuistes ` leur donnent des conducteurs de leur main, qui sont incapables, et de ce qu’ils s’entremettent trop avant de leurs allaires. Mais j’estime qu’ils ne laisseront, pour tout cela, de servir les dicts archiducs et y mettre leurs vies, pour estre ceste nation encore plus courageuse que depitel. Et ay sceu qu’ayant esté employez en la deuxiesme entreprise que le Terrail a tentée et laillie sur Berghopzon, quelques-uns d’iceux y ont esté tuez, jusqu’au nombre de quatre-vingts ou cent. `_ i Le roy mon dict frere avoit raison de se plaindre (TUBE grande mega- _ lité de traictement, si on relusoit en Espagne à son ambassadeur l’exer- cice de sa religion, jouissant de la sienne en Angleterre paisiblement celuy d’Espagne qui y a residé, ainsy que vous a dict le roy mon dict frere, lequel vous remercierés en mon nom de la participation qu’il m’a voulu faire de ce qui s’est passé pour ce regard, sans obmettre a luy 'louer le debvoir qu’y a faict en ceste occasion son ambassadeur, de dellendre et conserver la dignité de son maistre et la liberté de sa religion. Vous le remercierés aussy de quoy il a voulu me laire sçavoir les discours escripts par le dict ambassadeur au comte de Salsbery pour le mariage du prince de Galles avec la jîlle aisnée du roy d'Espagne et la proposition d’un concile general ; car ce sont signes d’une vraye et sincere amitié, que je prise grandement et auxquels je suis tres content de correspondre entierement et de bonne foy ; en suitte de quoy vous dirés au roy que je ne crois pas que le cardinal de Joyeuse aytparlé du mariage de la dicte infante pour mon fils le dauphin au prince de Villaines - ‘ L'0riginal et les deux copies donnent ce mot de la même manière. i