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LETTRES MISSIVES


_ sine, maison de mon cousin le duc de Nevers, en deliberation de retourner mardy en ceste ville, pour aller mercredy loger à Sedan, où je pourray sejourner deux ou trois jours. Puis je reprends le che- min de vos quartiers par Reims et Villiers-Cotretz, où j’ay deliberé i de me reposer quelques jours ; et auray à plaisir de vous trouver en bonne santé, pour vous raconter plus en particulier ce qui s’est passé et vous asseurer de la continuation de l’afl’ection que je vous porte et de la confiance que jay en vous : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Donëbery, le 1_]° jour d’a- vril 1606. i

HENRY.

DE ivsurvitmz. I606. — 3 AV1u1..A—I'°. Cop. — Biblioth. de la ville de Metz. Envoi de M. Clercx de Belletanche, bibliothécaire. i . [AU CARDINAL DE GIVRY.] Mon Cousin, J’ay pris en bonne part l’olIice de conjouissance que ` vous avés voulu faire avec moy, par vostre lettre du vif du mois passé, sur l’heureux accouchement de la Royne ma femme, et m’asseure que ` vous ne serés pas moins consolé de la bonne nouvelle que _j’ay à vous dire du hon succés de mon voyage en ces quartiers, ou estant arrivé à la vue de Sedan, le duc de Bouillon a recogneu son devoir et mon auctorité, m’a faict supplier de luy remettre ses faultes passées et donné asseurance de sa lidelité, en recevant au cbasteau de Sedan un capitaine qui y commandera pour mon service, avec le nombre de gens de guerre que je luv feray bailler ; de sorte que je fais estat de faire mon entrée en ceste place dans deux ours, et incontinant aprés, . pourveoir au licenciement de mon armée. Car n’ayant pris les armes que pour mefaire obeïr par force du dit duc, qui _jusqu’icy sembloit avoir refusé la voie de la clemence et bonté, je ne veux point qu’elle donne d'ombrage à mes voisins. De quoy je vous ay bien voulu ad- vertir, allin que vous vou_s en rejouissiés avec mes bons serviteurs qui