Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/127

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' DE HENRI IV. 113 laicts par la mienne du v°, me laisse encore en incertitude de leurs intentionset dispositions à vouloir donner sur ces ouvertures occasion _ tg de contentement à Sa Saiucteté et à toute la Cbrestienté, de bien p esperer de l’issue de cest affaire. Tattendray doncques à veoir et sçavoir quelles deliberations ils prendront, aprésle retour de letu courrier, auquel ils avoient remis a la faire plus ample et plus expresse. Il est vray que j’ay recogneu, par ce que me declara leur ambassa- deur, le ressentiment qu’ils monstrent avoir du soin, allection et vigi- lance que j’ay apportée jusquesià present pour les tirer hors du peril et de la peine en laquelle ils doibvent se retrouver_ maintenant, et qui est à apprehender beaucoup plus grande à Yadvenir, et que c"est le desir qu’ay de la conservation de leur liberté et dignité qui me pousse à employer mes ollices si vifvement, ne recherchant aultre p salaire d’iceux que d’avoir rendu ce tesmoignage de franchise et sin- cerité au bien et repos public, et à mesamys ces preuves de ma bonne volonté et amitié cordiale, pour la manutention de leur aucto- irité, à laquelle je crains qu’il soit donné atteinte par la continuation de ceste controverse, et que les empeschemens et obstacles s’accrois— sent plus tost par la longueur du temps qu’ils ne se diminuent. Cest pourquoy, prevoyant bien les accidens et diflicultez qulelle pouvoit apporter, _i’ay desire et faict proposer les partysiet conditions que j'ay estimé estre les plus utiles et honorables, auxquels si »_jusqu’icy la republique n’a condescendu si tost comme je nfestois promis, je veux croire qu’elle la faict avec consideration, et non pas liaulte de volonté de sortir de cet embarrassement. Mais neantmoins je ne puis me per- suader qu’elle ayt deu s’opposer si fermement à quelques poincts ` comme elle a faict et continue encores, ainsy que mlescrives ; surles- i quels je ne suis d’advis que la pressiés davantage jusques à ce que _i’aye desnouvelles de ce que aura produit sur iceux Yacheminement . de mon cousin le cardinal de Joyeuse à Venise. Car, selon la response que ces Seigneurs feront à ce qui sera lors proposé, fadviseray à prendre conseil et me resouldre a ce que je jugeray plus expedient. . Ce n’a esté ny n’est encore mon dessein de me prevaloir de l’oc— I l LETTRES DE HENRI TV. —VU ' 15 _