gens de pied de trois cens hommes et une aultre de gens de cheval en
une petite ville qu’il a prinse. D’Espaigne on n’a point encore envoyé _
d’argent a Spinolai de quoy il est tellement enragé, qu’il ne sçait ce
qu’il faict. Au demeurant, asseurés-vous de la continuation de mon
aflection et de mon amitié. A Dieu, mon compere. ce XIXC mars, a
Chantelou ". ' —
de Louise de Coligny, sa quatrième lemme, Boi dit du lieu où il écrit comme étant se trouvant ainsipetit-fils de l’amiral de une propriété du duc de Montmorency. Coligny et frère consanguin de Philippe- Dans Yénumération complète des liels de Guillaume, prince d’Orange, et du prince ce connétable, il ne s’en trouve point du Maurice, stathouder de Hollande. Il suc- nom de Chantelou, tandis qu’il possédait . céda, en 1625, a ce dernier dans le stat- Mello. Cette terre, qui, des anciens sei- Jioudérat comme dans la principauté d'O- gneurs du nom déMe]lo, était passée aux range, où Maurice avait remplacé leur seigneurs d’OlIémont, de la maison de frère aîné en 1618. Frédéric Henri de ' Clermont, arriva clansla maison de Mont- Nassau mourut le il ; mars 16[yj. morency par le don que Louise de Cler- _ . " Bien qu’on lise trèsmettement Chan- mont Néelle, dame d’Ollémont etdeMello, ielou sur Yautographe, une comparaison veuve de Jean de Bruges, seigneur de la _ attentive de cette lettre avec celles qui Gruthuse, en [it l'an 152â, à François de précèdent et celles qui suivent fait sup- Montmorency, seigneur de la Bochepot, pose1 que Henri IV a écrit ici par erreur à la condition que la terre de Mello res- V ce nom, au lieu de Mcrlou. Il dit, en ellet, terait dans la maison de Montmorency, dans cette le'ttre—ci qu’il se trouve, depuis au cas où il viendrait à mourir sans en- trois jours, dansle lieu d’où il écrit. Or, fants. C'est ce qui arriva ; et le connétable ' nous le voyons et Merlou nonseulement Anne, frère de M. de la Bochepot, devint ce même jour lg mars, mais le 18; et ainsi seigneur de Mello, et après luinotre comme la dernière lettre, datée de Chan- connétable Henri. Mello (aujourdhui tips- , tilly, est du 1 5, son séjour à Merlou peut petite commune de l’Oise, près de Mon- remonter au 16 ou au 17. Nous l’y re- tataire, arrondissement de Senlis, canton trouvons le 21 dans la lettre au cardinal de Creil) est peu éloigné de Chantilly ; Bl neveu. Il est vrai que ce dernier jour-là il comme cette•dernière résidence, où le i ne revint pas à Paris, quoique dans cette grand Condé, petittils du connétable, lit - lcttre ci il annonce son retour pour le sur- construire de_ si magnifiques écuries, n’en _ lendemain ; mais sa correspondance pré- avait pas alors de suflisantes pour les in-, sente continuellement de ces prolongations nombrables chevaux du connétable, c’est d’absence. à Mello qu`étaient la plus grande partie Une autre considération aussi forte que de ses chevaux. ` ce rapprochement des dates est ce que le Entin, il faut encore remarquer que,
