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_j'ay recogneu que cest affaire est en assez mauvais termes, et n’estre besoin d’un moindre instrument que celuy devostre sage conduicte _ pour la perfection d’un si bon œuvre. (Test pourquoy _i’ay juge neces- saire po11r le bien de mon service et Yaccomplissement d’un eliect si desire, de vous prier de vous acheminer à Rome sur ceste occasion, U sonbs pretexte d’aller resider en vostre charge, et passer à Venise,'où selon la disposition des affaires vous traicteres avec ceste seigneurie —ainsy que vous jugerés à propos. Car encores que Sa Sainctete 11`ayt accepte la derniere proposition que je luy avois faict faire, sy s'est- Elle demonstree tres desireuse d’un accommodement, et m’a laisse esperance, par quelque espâce d’ouverture qu’Elle a faicte, de m’y pouvoir encores employer avec apparence d’utilite ; et je sgay que la ' republique nia moins de besoin et de volonte d'y entendre ; si il sy pouvoit trouver quelque moyen et expedient propre à lîune et à _ l’aultre partie. Au moyen de quoy, pour la singuliere confiance que _j’ay de vostre prudence et dexterite non moins que de vostre ailection au bien general de la Chrestiente et àimon contentement particulier, je vous prie de donner ce voyage à l’un et à l’aultre, m’asseurant que , vous y seres aussy dispose que jespere y seres heureux. Sitost qu’auray nouvelles de vous que seres prest pour vous acheminer, je vous Ieray sçavoir tout ce qui s'est passé en cest aH’aire et l’estat pre- I sent d’icelluy, et sur le tout mes dictes intentions et resolutions. Je l I prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. _ - Escriptà Fontainebleau, ce xv° octobre 1606. ` HENRY. . snursnr. _ [1606.] — 15 OCTOBRE. — II“‘°. i s Imprimé. — OEconomic.s royales, édit. orig. t. III, chap. XV'I ' ` 4* ` - [AU DUC DE SULLY.] ‘ Mon amy, Vous aves tousjours bien devine, car à ceste fois . ç ' Cette lettre etait de la main du Roi.
