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LETTRES MISSIVES


eust bien empesché que cest accident ne Fust arrivél. Il se plaint des bruits qu’il a trouvez à Paris, que l’on le devoit appeller, mesme luy dit-on que je vous avois promis luy faire mauvaise chere, et que vous ne le salueriés pas, et luy avoit-on conseillé ne venir icy que n’en feussiés party. Il recognoist pour menteurs ceux qui luy avoient donné ce conseil et dit avoir receu une extreme joie quand je luy ay Paict i bonne chere, et vous aussy ; qu'il a demeuré trois jours a Paris pour voir ce que l’on luy demanderoit, et qu’il desire scavoir comment il doibt vivre avec ceux qui, sans cause, publient luy vouloir mal ; et en cela il a raison. Vous accommoderés tout cela, car il vous croira en- tierement. Bon soir, mon amy, vous me verres sabmedy au soir.

HENRY.

[1607. — visas LA MI-SEPTEMBHE.l — II‘“°. Cop. — 'Archives de M. le marquis de la Grange. [A M. DE FRESNES.] Mons' de Fresnes, J’estimois que vous attendriés de partir de Venise que le s' de Noroyl, que j’ay choisi pour vostre successeur, y Fust arrivé, alin que vous mesmes Yinstallassiés en sa charge ainsy qu’il est accoustumé ; mais ayant recogneu, par vostre derniere de- pesche, le desir que vous aves d’advancer vostre voyage, je vous es- cris ceste lettre pour vous dire que je vouspermets de prendre congé de ces Seigneurs en leur presentant celle que je leur en escris, dont la copie sera cy-enclose, et les asseurant que Vostre successeur ne de- ` ' meurera guere à se rendre par delà, ayant pourveu à le faire partir au plus tost, aHin de faire avec vous Yentreveue par les chemins, puis- ‘ Voyez ci-après la lettre du 6 octobre, à Sully. ' Le manuscrit porte du Naurvoy, ou i il prit le nom de Champigny, leur prin- il est facile de reconnaître de Noroy, un cipal fief. Le premier nom a pu facile- des noms de iiefs de Jean Bocbard, qui ment venir par habitude sous la plume probablement était appelé M. de Noroy du secrétaire d'état, M. de Villeroy, son du vivant de son père, à la mort duquel beau l’rère.