Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/66

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• 52 LETTRES MISSIVES trois mille mutinez qui, faulte de payement, s’estoient soulevez. Mais le dict marquis espere bientost estre soulagé par la creance que luy donnera ceste venue de la flotte. J'ay entendu aussy que les Estats du Pays-Bas doivent envoyer bientost des deputez vers moy pour me re- presenter l’estat present de leurs allaires, proposer les moyens qu’ils ont de continuer pour leur dellense et conservation et s’esclaircir’de ceux que je voudray contribuer pour leurs 2. . . en Allemagne et en Angleterre pour implorer le secours des interessez, Je doubte qu’ils soyent partout egalement receus. Je vous feray part de ce qu’ils feront par deçà, comme aussy, e me promets, de ce qulils auront ellec- tué en Allemagne pour mesme lin. V Au reste il ne faut nullement attendre que le Pape et les Venitiens I sentredonnent de l'exercice, ayans et faisans maintenant paroistre trop d’envie de saccommoder et composer leur dilierend par doul- ceur, chose que j’ay recognue, predicte et jugée dés le commen- cement. C’est pourquoy je me suis tousjours employé pour un accord, tant pour l’all’ection que je porte aux parties, que pour la juste jalousie que j’ay de sçavoir que les Espagnols tissent profict de ceste division, ainsy que l'Empereu1 et le roy d’Espagne ont, depuis, faict et continuent encore à mon imitation, de sorte que j’ay maintenant meilleure esperance de l’isseue de ceste poursuite et pacification, que je n’ay eu. Du succés de `quoy vous serés adverty, comme je vous prie de continuer à faire de celuy des aflaires de l’Allemagne qui viendront en vostre cognoissance, selon? la confiance que j'ay en vous et en l’afi’ection que je sçay que vous portes au bien de mes ailaires, et le desir que je recognois que vous aves de contribuer de ce qui dependra de vous pour maintenir les choses en leur condition desirée, vous asseurant tousjours de la continuation de mon amitié, pour vous en faire cognoistre et ressentir tous bons et favorables effects aux oc- casions qui s’en presenteront. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ’ Cette lacune est ainsi indiquée par qu'occupaient sur l’original les mots qui M. de Bommel. Nous ne pouvons essayer n’ont pu être lus. _ de la remplir sans connaître Yespace