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LETTRES MISSIVES
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escript que vous faites en ceste-cy, que je prie Dieu daigner accom- pagner de sa benediction divine en vous conservant, mon nepveu, en bonne santé, Escript à Paris,’ le 1i1j° jour de may 1609. . HENRY. Bnutanr. U È 1609. — li MAI. - II‘“°. Cop. - B. I. Fonds Dupuy, Ms. 89, fol. 286. -- Harley, Ms. 47, pièce g-;. A M. DESDIGUIEBES. ` Mons' d'Esdiguieres, Vous sçavés les inlidelitez et perlidies du Terrail, quelle a esté sa conduicte en mon endroict, et mon indul- gence et bonté envers luy, ayant aussy souvent esprouvé les eflects de ma debonnaireté qu’il l’a recherchée, et monstré se repentir de ses faultes et desire les amander. Encores estois-je en ces termes—là, à la supplication et entremise d’aucuns ses amys, quand il a esté arresté sur les terres de Berne ; mais comme je ne luy ay jamais tendu les bras de ma clemence, qu’au mesme temps, ou bien peu aprés il n’ayt recherché et embrassé les yens de s’en rendre indigne et de la p perdre, il a continué le méësie train ceste derniere Fois. Car, d’un costé, me faisant dire par ses amys, qu’il desiroit ceste lois veritable- ment retourner à mon service, avec ollres et promesses de me des- couvrir plusieurs secrets importans à ma Couronne, de l’autre il dressoit des praticques et menées contre mes alliez, en faveur de ceux qu’il protestoit vouloir quicter et estre envieux de la prosperitév de mon Estat. Cest Dieu qui l’a puny justement, et qui continue à. veiller et agir pour moy, quand je dors et mes serviteurs aussy. Tadjousteray doncques la prise qu’il a permise du dict Terrail, aux ` innumerables obligations que j’ay à Sa 'Majesté divine, pour luy en rendre graces et louanges immortelles, comme je fais et feray eter- _ nellement. Et neantmoins, quelque juste subject que le dict du Terrail