attendre tout bon et favorable traictement, et encore plus d’heureuse
conduicte en sa dicte charge, que de nul aultre ; d’autant que, comme
il est bien recogneu de vous tous, il cognoist aussy desjà toute la
province et est praticqué et esperimente en tous les affaires d’icelle. En
quoy nous avons estimé vous avoir grandement obligez d’avoir, oultre
le choix que nous avons faict de sa personne pour la dicte charge, qui
ne pouvoit en nul aultre estre meilleur, consenty son esloignement
pres de nous, où il a pris si longue nourriture et où sa presence nous
estoit si utile à nos plus grands et importans affaires ; de quoy vous
luy aves aussy grande obligation d’avoir, à ceste condition, accepté la
dicte charge d’aller servir par delà. Ce sera de vostre debvoir de le
' recognoistro par tous les honneurs et respects qui luy sont deubs,
tant à cause de la dicte charge que de Yaffection particuliere que vous
sçavés que nous luy portons, et voulons et vous mandons de luy com-
mencer par l’offre que vous luy ferés de, la charge de maire, qui a
vacqué par le deceds de mon dict cousin le s' d’Ornano, pour la tenir i
comme l’ont tenue ses predecesseurs en la dicte charge. Ce qui ne
peut revenir qu’au grand honneur et utilité de *nostre ville de Bor-
deaux, aux affaires de laquelle son nom y portera tousjours beaucoup
de faveur et de recom_mandation : et nous asseurans que vous n’ob—
mettrés rien de ce que dessus en ce qui sera de vostre debvoir, nous
ne vous en dirons pas davantage, sinon que, ce faisantyvous ferés
chose qui nous sera fort agreable ; Donne à Paris, le xvf jour de
febvrier 1610. . » '
_ HENRY.
_ - roacnr. _
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/853
Cette page n’a pas encore été corrigée
836
LETTRES MISSIVES