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LETTRES MISSIVES
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Estats des Provinces—Uni es n’y engageront pas leurs gens qu'ils n’y voyent les nostres embarquez, je veux. dire les gens du roy mon dict frere aussy bien que les miens. Pour ceste cause, vous prierés le _ dict roy qu’il face advancer les siens le plus diligemrnent qu'il pourra, sans s'attendre d’y employer ceux de sa nation qui sont en Hollande, pour alfoiblir et incommoder les dicts Estats, ainsy que je vous ay escriptl, Mais quand le roy mon dict frere aura faict leve1 en Angleterre les quatremille hommes dont il fait estat de secourir les dicts princes, il pourra les laisser en Hollande et Zelande, et V prendre ceux qui y servent de longue main, pour les employer en campagne, pour ce qu’il est certain qu'ils seront plus propres que les nouveaux levez. Cependant il est à craindre que les imperialistes ne chassent du pays les princes de Brandebourg et de. Neubourg, devant que telles forcessoyent auprés d’eux. Or les dicts electeurs _ et princes de l’union ont, suivant ce que je vous ay escript leur avoir conseillé, depesché vers le roy mon dict frere le prince Louis, frere du duc de Wirtemberg, sur ces affaires, ou il doit estre accompagné . du s' de Brekausen, envers lesquels vous ferés—les offices de compli- mens et de confiance, à leur arrivée et durant leur sejour par delà, que merite la bonne volonté que je porte à la maison de Winean- ' I berg ; et vous me tiendrésadverty de la legation du dict prince. Tapprends que felecteur de Brandebourg a peu profité en sa con- ference avec le duc Jean de Saxe,. frere de l’Electeur, contre les bonnes esperances qu’on en avoit conceues. Dont je suis tres marry, - car c’eust esté un grand et notable advantage pour la cause publique, de rallier ceste maison, qui est puissante en soy, pour fexemple de a sa jonction avec l’Empereur. Sur cela les dictsprinces unys ont de nouveau renvoyé vers le dict electeurle marquis de Baden ; de sorte ` qu’il faut voir encore ce qui reussira, devant que de desesperer de la reconciliation. * ~ A Cependant mon ambassadeur, le s' de Boissise, est allé visiter les i É Voyez ci-dessus la lettre du 27 février, p. SAS. È