Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/221

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a étant un coefficient proportionnel à l'intensité du champ. Nous aurons donc pour les équations du mouvement'd'une molé- cule d'éther Ces équations ne diffèrent des équations de Mac-Cullagh (213) que par la substitution des dérivées de etÇparrapportat aux dérivées du troisième prdre de ces mêmes quantités par rap- port à ; par suite elles doivent conduire pour la valeur de la rotation du plan de polarisation à la formule (III), formule en complet désaccord avec l'expérience. La théorie de Neumann, bien que remarquable par la simplicité des hypothèses, doit donc être rejetée. 216. Théorie de Maxwell. — Ainsi, au moment où Maxwell écrivait son Traité, il était reconnu que la théorie de Neumann conduisait à une formule en complète contradiction avec les résultats expérimentaux, et que, des formules proposées par Airy, la formule (I) était celle qui s'accordait le mieux avec ces résultats. Il suffisait donc, pour obtenir une théorie acceptable de la polarisation rotatoire magnétique, d'expliquer par des hypothèses plausibles, l'addition des deux dérivées du troisième d3ç . ordre aux équations du mouvement d une molécule d'éther dans un milieu isotrope. Faisons observer que l'introduction de ces dérivées dans les équations du mouvement peut, indépendamment de toute idée théorique, s'effectuer de deux manières différentes. Pour le montrer rappelons en quelques mots comment on arrive aux équations du mouvement d'une molécule d'éther dans un milieu isotrope ('). Si nous appelons U la fonction des forces qui résultent de l'élasticité de l'éther lorsqu'un ébranlement se propage dans ce milieu, le mouvement d'une molécule de (') Théorie mathématique de la Lumière, pp. i à 48 et 176 à 182.