Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/578

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pour la première équation (20), il n'y a pas de déplacement ; la raie qui est perpendiculaire au champ ne devrait donc pas bou- ger. Quant aux autres raies, voici ce qu'il devrait s'y passer : 1° Lorsqu'il n'y a pas de champ du tout (a ==o), on a Z=h=ZK=o, c'est-à-dire que les vibrations des particules comme celles de l'éther sont transversales. 2° Si le champ est du premier ordre (et un champ de 3o 000 uni- tés C. G. S. qui produit le dédoublement, mais un dédoublement très faible, peut encore, à ce compte, être regardé comme très petit) les quantités h, Z et ZK seront très petites du premier ordre, le terme en eK sera donc du second ordre et pourra être négligé, et on aura alors, ce qui signifié que le champ n'aura aucune action sur les raies. Or, ce n'est pas du tout ce qu'on observe. L'expérience nous apprend que non seulement le champ a encore une action dans ce cas, mais encore que la polarisation des raies s'intervertit. A ce compte, la théorie de Lorentz. sous sa forme primitive ne serait donc pas plus capable d'expliquer le triplet de M. Zeeman que le quadruplet de M. Cornu. 429. —Rappelons le raisonnement approché que l'on faisaitpour expliquer le triplet de Zeeman ; on faisait dans les formules (20) f=g=h = o. C'est qu'en effet on se croyait en droit d'envisager « les vibra- tions propres » d'un ion ou d'un système d'ions en laissant de côté l'action de l'éther ; par conséquent, pour avoir les raies d'absorption, on faisait dans l'équation de la courbe de dispersion n—cc; il en résultait f=g= o,