Page:Henri Poincaré - Théorie mathématique de la lumière, Tome 1, 1889.djvu/16

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Dans ces derniers temps, on a essayé de substituer à la théorie des ondulations une théorie électro-magnétique, qui attribue les phénomènes optiques aux variations périodiques et extrêmement rapides que subit un champ magnétique. Mais cette théorie conduit aux mêmes résultats analytiques que la théorie des ondulations de Fresnel ; l’interprétation physique des formules seule diffère. Il n’est même pas impossible que ces deux théories ne finissent par s’accorder et n’en fassent qu’une.

Objet du Cours. — Nous n’étudierons que la théorie des ondulations, la théorie électro-magnétique étant inséparable d’un cours d’électricité. Nous nous en tiendrons aux travaux de Fresnel, Cauchy, Lamé, Briot et de M. Sarrau, en France ; de Neumann en Allemagne ; et à ceux de Mac Cullagh en Angleterre. Nous admettrons comme connus tous les faits expérimentaux de l’optique, et nous ne nous attacherons qu’au développement des théories mathématiques.

Nous commencerons par la théorie des petits mouvements dans un milieu élastique ; nous établirons les lois générales du mouvement vibratoire et de la propagation des ondes planes ; nous aborderons successivement l’étude de la diffraction, des diverses théories de la dispersion, de celles de la double réfraction, ainsi que de la réflexion et de la réfraction à la surface des corps transparents et isotropes, puis des corps cristallisés et enfin des surfaces métalliques. Nous terminerons par l’étude de l’aberration et de la propagation de la lumière dans un milieu en mouvement.