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de l’abbaye de pontigny.

ainsi que quelques religieux ses complices. Cette sentence fit cesser toutes les divisions, l’harmonie reparut dans le monastère, qui se trouvait endetté de dix mille livres, somme considérable pour ce temps-là. Le pape Alexandre IV déclara, que le chapitre n’était pas tenu à payer certaines dettes que l’abbé avait contractées, de son autorité privée, envers des hommes connus par leur mauvaise foi, et pour des affaires étrangères à l’abbaye. Le pape Clément IV leur écrivit dans le même sens en 1265. L’abbé Jacques était de Saint-Florentin. Il avait gouverné l’abbaye pendant dix ans.



JEAN IV.


Le monastère se repose enfin de tant de troubles après l’élection de Jean. Son administration sage rend à la discipline religieuse toute sa vigueur, et fait oublier les traces de tant de tribulations. Il fit comprendre à ses moines que la sainteté de l’état monastique dépendait de la fidélité à suivre la règle ; qu’il n’y avait point de vrais religieux sans règle, comme il n’y avait point de société sans lois.

Voyez pièces justificativesAu mois de juin 1260, le pape Alexandre IV lui écrivit qu’il portait une affection toute spéciale à l’abbaye de Pontigny, à cause des exemples de sainteté qu’elle avait donnés à l’Église. Il ajoute que l’abbaye renferme encore des hommes d’une haute vertu et pour lesquels il professe une estime et une vénération toute particulière. Pour donner à l’abbé