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de l’abbaye de pontigny.

d’observer la règle. Si de petites choses sont à faire dans l’intérieur du monastère, que l’abbé prenne seulement l’avis des anciens, selon ce qu’il est écrit Eccl. 32« Fais toutes choses avec conseil, et tu ne te repentiras pas de les avoir faites. »

Ceux qui ont déversé le mépris sur les habitans des cloîtres n’ont jamais connu la prudence, la sagesse, la charité, qui présidait à leur plus petits exercices. Tout homme de bien qui voulait s’élever au-dessus de lui-même, dominer les faiblesses de l’humanité et se porter vers sa céleste origine, accourait dans ces maisons régulières, et là il trouvait la vraie sagesse dans un degré infiniment supérieur à tout ce que les auteurs païens nous ont jamais raconté des fameux sages de la Grèce. Des milliers de guerriers, ces preux et loyaux chevaliers de tous les ordres, qui ont donné tant de preuves de leur valeur sur les champs de bataille, dans les plaines de l’Orient. n’ont pas rougi de se soumettre à la règle de Cîteaux et d’en pratiquer les exercices, au milieu des camps, et jusque sous les feux de l’ennemi.


HENRY.

Ses confrères l’élurent pour sa douceur et l’amitié qu’ils lui portaient ; T. i, p. 30.mais ils perdirent bientôt ce bon abbé dont le gouvernement fut très-court. Sa mort arriva le 13 janvier, vers l’an 1414. Il fut enferré dans le chapitre vers le premier pilier, à gau-