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de l’abbaye de pontigny.

nauté et porté sur le siège archiépiscopal et primatial de Bourges. L’hérésie des Albigeois avait déjà pénétré dans ce diocèse et dans la province d’Aquitaine. Le nouvel archevêque la parcourut comme primat, afin de poursuivre l’hérésie jusque dans ses derniers retranchemens. Il encouragea les sciences en donnant les prébendes à des hommes instruits. Pour qu’on y attachât plus d’importance, il en diminua le nombre. Il assista au concile de Latran, et depuis, au couronnement de Philippe-Auguste, roi de France. Sa mort arriva le 16 avril 1181. Il demanda à être inhumé à Pontigny, vers les abbés ses prédécesseurs. Son tombeau est près du grand autel, du côté de l’évangile. On lisait autrefois sur sa tombe cette inscription en latin : Ci-git dom Guérin, archevêque de Bourges et troisième abbé de ce monastère. Il avait été abbé pendant neuf ans[1].



PIERRE Ier.


T. i, p.17.Son élection eut lieu lorsqu’il était prieur : c’est à lui qu’Étienne de Tournay adressa son épître à l’occasion de la prise d’habit de saint Guillaume et de quelques novices de Grandmont. À peine fut-il abbé, qu’on l’élut évêque d’Arras, en 1180. Il vécut jusqu’en 1203. Son corps fut rapporté Pon-

  1. Les auteurs de la Gaule chrétienne ajoutent après lui deux abbés, Guillaume et Pierre. Ces deux abbés ne sont point cités dans Viole ; les Cartulaires de Pontigny, que nous suivons de préférence, parlent seulement du second.