LA COMEDIE ÉROTIQL'K 301
Mâlavikâ paraît et chante un couplel prâcrit d'ar- dente passion. < ra la comble d'éloges, et le roi croit comprendre qu'elle répond à son amour. Au moment où llf va se retirer, Gautama l'arrête et se livre à quelques facéties, d'ailleurs de fort bon goût, uni quement pour permettre au roi de la contempler plus longtemps. Mais il n'est si belle fete qui ue finisse: l'autre maître de ballet réclamée son tour son audition ; quelle corvée 1 le roi est trop poli pour s'y soustraire. Heureusement, on annonce de la cou j lisse que " le divin soleil est montée mi-ciel ». et le barde chante :
« C'esl l'heure accablante où lea flamants roses.
Parmi les fleurs d'or aux étangs écloses,
Ferment à demi leurs j eux indolents,
Où \ iennent de loin couvrir la terrasse
Les ramiers lassés, que le soleil chasse,
En larges essaims, des combles brûlants;
Le paon altéré, la crête dressée,
Happe 'Mi Bautillant la flne rosée
Que la lii-isi- égrène autour du jet d'eau.
• » Soleil ! ô Roi ! régnez Bur le monde,
Versez à l'em i vol re ardeur féconde,
De vos clairs midis l'éclat esl sibeau!»
On lève la séance: \r roi va rêver à Mâlavikâ,
et < iantaiiia. >e entonner la panse.
Acte III. — Au jardin : le petit monde de la cour potine ferme sur l'aventure. Entre le i<>i avec Gau- tama: confidences, concetti, stances lyriques ou
de-eriptives d'un charme précieux. Tout à coup,
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