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et de la mort, je ne rentrerai pas dans la ville de Kapila. »



XIII


Kanthaka, bravement, fournit une longue route, et, à l’heure où s’ouvrit l’œil du monde, le plus noble des hommes aperçut un bois où vivaient de pieux ermites. Des gazelles y dormaient tranquillement et des oiseaux y voletaient sans crainte. Siddhârtha se sentit tout reposé, et il crut qu’il ne devait pas aller plus loin. Il descendit de cheval, il caressa la bête, et, le regard joyeux, la voix heureuse, il dit à Chandaka :

« Vraiment, le cheval est fort et rapide comme un Dieu. Et toi, très cher ami, tu m’as, en m’accompagnant, montré combien tu m’aimes et combien tu es valeureux. Tes pareils sont rares, qui savent à l’énergie joindre le dévouement. Je suis content de ta noble action. Tu te montres mon ami, et tu n’as pas de récompense à attendre de moi ! D’ordinaire, pourtant, c’est l’intérêt qui rapproche entre eux les hommes. Je te l’affirme, tu m’as fait un grand plaisir. Maintenant, retourne à la ville avec le cheval. J’ai trouvé la forêt que je cherchais. »

Le héros alors ôta ses parures, et il les tendit à Chandaka.