Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/539

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10.

Quoique j’aie la forme humaine, je n’eus jamais de mère ; et quoique je ne puisse dire que je sente et que je vive, je suis pourtant fort richement vêtue ; plus d’une petite fille m’aime et fait de moi le plus grand cas ; tandis que, par suite de ma triste destinée, les petits garçons me laissent tout à fait de côté.


11.

J’étais, mais je ne suis plus et je ne reviendrai jamais ; des milliers d’êtres m’ont eu en leur pouvoir, mais sans en profiter. Pour les uns, je fus un ami, pour d’autres un ennemi ; j’ai élevé les uns, abaissé les autres ; à quelques-uns j’ai donné le bonheur sans mélange, à d’autres un malheur sans remède. Lecteur, si tu te rappelles quel est celui que tu as rencontré et quitté dans un court espace, tu sauras de même à qui tu as dit adieu pour toujours.