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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/279

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ΠΕΡΙ ΤΟΠΩΝ ΤΩΝ ΚΑΤΑ ΑΝΘΡΩΠΟΝ.

DES LIEUX DANS L’HΟΜΜΕ.


ARGUMENT.

Ce traité commence par développer une idée qui se trouve ailleurs dans la Collection hippocratique (Ép., vi, 2, 3 : σύῤῥοια μία, σύμπνοια μία), à savoir que le corps vivant est un cercle où tout est source et confluent. Puis l’auteur déclare que le point de départ de la médecine doit être la constitution du corps, c’est-à-dire ce que nous appellerions l’anatomie. En effet il donne une esquisse excessivement abrégée des organes et particulièrement des veines, des nerfs ou tissu fibreux et musculaire et des os. L’origine des veines y est placée, comme dans la plupart des écrits hippocratiques (voy. t. I, p. 215), à la tête ; et c’est conformément à cette notion hypothétique que les fluxions sont supposées descendre de la tête et se porter dans tout le reste du corps. Sept fluxions sont distinguées : la première se rend aux narines ; la seconde, aux oreilles ; la troisième, aux yeux ; la quatrième, à la poitrine, où elle produit la pleurésie, la péripneumonie, l’empyème et la phthisie ; la cinquième, sur la moelle épinière, où elle produit la phthisie dorsale (Comp. la phthisie dorsale dans le livre Des Affections internes) ; la sixième, sur les vertèbres, et elle produit une hydropysie ; la septième, sur les hanches, où elle produit la coxalgie et les claudications. Le traitement de ces diverses affections est donné avec quelque détail. L’auteur est peu partisan de la saignée, même dans la pleurésie. On remarquera une pratique (§ 40) depuis longtemps abandonnée, à savoir la cautérisation des veines ; cette cautérisation se faisait particu-