Aller au contenu

Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
295
DES LIEUX DANS L’HOMME.

10. {Sept fluxions çenant de la tue : aux narines, aux oreilles, aux yeux, à la poitrine, à la moelle épinière, aux ifertcbres, et auùc hanches.) ^ç^i fluxions viennent dé là lête : la première aux narines, la seconde aux oreilles, la troisième aux yeux ; ces fluxions coulent visiblement de la tête. La qua* trième fluxion se fait sur la poitrine par l’effet du froid ; alors c’est de la bile ; ce qui fait que le froid porte de préférence la fluxion sur la poitrine, c’est que récoulement est facile dans le conduit bronchique, qui n’est pas même abrité. Lé froid est cause encore que les personnes ainsi en proie à la bile éprouvent de la fatigue ; en efl’et les cbairs, quand le temps est rigoureux, ne sont pas en repos, mais elles sont ébranlées ; cet ébranlement les fait soufi*rir, les fatigue, de la même façon que les fatigue l’ébranlement dans une marche. La fluxion sur la poitrine produit des empyèmes et des phlhisies. La cinquième fluxion se fait sur la moelle épinière ; c’est alors une phlhisie cachée [Comp. phthisie dorsale dans le li^>re des Afieclions internes). La sixième fluxion se fait en arrière sur les vertèbres et les chairs ; alors se produit une hydropîsie ; cet état se connaît ainsi : les parties antérieures sont sèches, têle, narines et yeux ; les yeux sont affectés d’amblyopie {amhlyopie chlorotique) {i^of. note 10) ; ils deviennent pâles ainsi que le reste du corps ; il n’y a aucune expectoration, même quand la fluxion est considérable ; car cette fluxion, coulant par le milieu delà chair, et éloignée à la fois et de la chair postérieure et de la chair antérieure, laisse sec le devant, et humecte la chair en arrière et plus celle qui est en dedans vers le ventre que celle qui est en dehors vers la peau. Aussi le corps est-il plus dense en dehors qu’en dedans et percé de pertuis plus étroits (Lpid. II, 3, 16 ; Êpid. YI, 3, 11 ; Aph. V, 69) ; ces pertuis, étant ténus, s’obstruent, l’étroilesse naturelle y sert de remède, et aucune fluxion ne peut passer par là ; mais les pertuis intérieurs sont plus larges, et les intervalles qui les séparent sont plus minces. De la sorte, la fluxion venant de plus haut et ne rencontrant