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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/33

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qui ne se serait jamais écoulée sans cette intervention. On le voit, les excrétions n’ont pas un rapport constant avec les renseignements qu’elles fournissent, et varient suivant les voies qu’elles suivent : il ne faut donc pas s’étonner que l’on s’y fie plus tardivement, et que l’application en soit moins efficace, puisqu’elles ne servent au jugement thérapeutique qu’après tant d’interprétations indirectes.

13. (Conclusion.) En définitive, la médecine dispose de raisonnements qui lui fournissent des secours pour le traitement, elle s’abstient avec raison de toucher aux maladies peu susceptibles de guérison, ou bien, y touchant, elle n’y commet aucune faute. Cette proposition est démontrée et par le présent discours et par les exemples des hommes sachant leur métier ; ceux-là se plaisent plus à prouver par des faits que par des paroles, et, sans s’occuper de discourir, ils sont persuadés que le vulgaire a plus de confiance en ce qui frappe ses yeux, qu’en ce qui frappe ses oreilles.


fin du traité de l’art.