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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/333

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DES LIEUX DANS L’HOMME.


tel (Coa. 66). Quand, après l’administration d’un évacuant, il y a superpurgation et évacuations par haut et par bas, il iaut faire boire fréquemment du vin d’abord coupé, ensuite pur ; ce qui arrête les évacuations. Si le patient n’a pris ni purgatif ni vomitif, et que la bile fasse éruption spontanément par haut et par bas, cela s’arrête plus difficilement ; en efifet la bile spontanée est expulsée par une violence née dans le corps ; mais la bile qu’un médicament fait fluer, est expulsée par une violence hétérogène. Quand vous avez un malade qui va par haut et par bas, n’arrêtez pas le vomissement 5 en efiet le vomissement arrête l’évacuation alvine ; et plus tard vous aurez moins de peine à arrêter le vomissement ; mais si le patient qui éprouve ces accidents est faible, vous donnerez, après un vomitif, un médicament soporalif. Il est ordinaire que, si le sang produit la maladie, il cause de la douleur, et que, si c’est le phlegme, il cause de la pesanteur, 34. [Règle à suwre quand on ne connaît pas une maladie ; quand le malade est fort ou faible.) Quand on a aflfaire à une maladie qu’on ne connaît pas, il. feut faire boire un évacuant qui ne soit pas énergique ; si l’état s’améliore, la voie est indiquée, il faut insister sur l’atténuation ; mais si, loin de s’améliorer, l’état empire, c’est le contraire ; s’il ne convient pas d’atténuer, il conviendra de rendre phlegraatique {cest-àdire plein de sucs, voy. p. 290, note 15), et de varier fréquemment, se fondant sur une telle pensée. Si l’on prend un malade pendant qu’il est fort et la maladie faible, il est loisible d’user avec hardiesse d’un médicament plus fort que le mal, de sorte que, s’il arrive d’entraîner avec l’humeur peccante quelque partie d’humeur saine, il n’en résultera aucun dommage ; mais si vous intervenez quand la maladie est plus forte et le malade plus faible, vous aurez recours aux médicaments faibles qui triompheront de la maladie même et l’expulseront sans affaiblir en rien le patient. 35. (Gymnastique et médecine,) La gymnastique et la médecine sont de nature contraire : la gymnastique n’a pas he-