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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/63

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le régime, puisqu'il n'est pour rien dans la maladie, mais réduire le corps au moindre embonpoint et à la plus grande atténuation en diminuant peu à peu la quantité habituelle des aliments et des boissons (peu à peu, car avec un changement subit il y aurait à craindre quelque perturbation dans le corps, et il faut user, en l'atténuant, du régime ordinaire lorsqu'il paraît ne faire aucun mal) ; quant à l'air, faire en sorte que l'inspiration en soit aussi petite et la qualité aussi étrangère que possible, c'est-à–dire d'une part s'éloigner autant qu'on peut, dans le pays, des localités envahies par la maladie, d'autre part atténuer le corps, atténuation qui réduit chez les hommes le besoin d'une forte et fréquente respiration. Les maladies qui naissent de la partie du corps la plus forte, sont les plus fâcheuses. En effet, restent–elles là où elles ont commencé ? nécessairement tout le corps souffre, la partie la plus forte souffrant ; se portent–elles sur une partie plus faible? les solutions deviennent difficiles. Mais elles sont plus aisées quand le mal passe d'une partie plus faible sur une partie plus forte, qui, en vertu de sa force même, consumera aisément les humeurs affluentes.