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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 6.djvu/81

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avoir le corps frais et relâché, la saison étant chaude et sèche et rendant les corps brûlants et arides; conditions que l'on doit combattre par ces précautions. Comme pour le passage de l'hiver au printemps, on se disposera pour celui du printemps à l'été en diminuant les aliments, en augmentant la boisson. De la même façon, on opposera les contraires aux contraires pour aller de l'été à l'hiver. Dans l'automne, on reviendra à une nourriture plus abondante et plus sèche, les plats seront en conséquence, la boisson sera moindre et moins trempée, de façon que l'hiver se passe bien et que l'on puisse user et de boissons peu trempées et peu abondantes, et d'aliments le plus abondants et le plus secs qu'il sera possible ; de la sorte on se portera le mieux et on aura froid le moins; en effet, cette saison est très froide et très humide. Aux individus en bon point, à chair souple, colorés, il importe d'user, la plus grande partie de l'année, d'un régime assez sec ; car leur constitution est humide. Quant aux personnes à complexion dense, grêles, d'un blond tirant sur le rouge ou noir, leur régime doit être assez humide pendant la plus grande partie du temps ; car elles ont le corps sec. Les jeunes gens aussi feront bien d'user d'un régime assez émollient et humide ; car cet âge est sec, et le corps y a de la fermeté. Au contraire les personnes sur le retour se tiendront la plupart du temps à un mode assez