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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 9.djvu/413

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jours eue pour le bien de la Grèce et de donner à Hippocrate une récompense convenable pour ses services, a ordonné de l’initier aux grands mystères aux frais de l’État, comme Hercule, fils de Jupiter ; de le couronner d’une couronne d’or de la valeur de mille pièces d’or ; de proclamer le couronnement lors des grandes Panathénées, dans le combat gymnique ; d’ouvrir aux enfants des gens de Cos le gymnase d’Athènes, comme il est ouvert aux jeunes Athéniens eux-mêmes, puisque leur patrie a produit un tel homme ; et d’accorder à Hippocrate le droit de cité et la nourriture dans le Prytanée, sa vie durant.

26. Discours à l’autel.

Ο vous, qui êtes ici en nombre, habitants de villes nombreuses, vous dont l’illustration est grande, et qui portez le nom commun de Thessaliens, c’est pour tous les hommes une amère nécessité de supporter la destinée, car elle contraint à souffrir ce qu’elle veut. Et c’est à elle que j’obéis en ce moment, quand, avec ma famille, et portant des rameaux, je m’appuie suppliant à l’autel de Minerve. Qui je suis, il faut le dire à ceux qui l’ignorent. Ο Thessaliens, c’est Hippocrate, de Cos, le médecin, qui, pour une cause grave et honorable, se remet, lui et ses enfants, entre vos mains. Vous me connaissez, ô peuple ; en effet nous ne sommes pas étrangers les uns aux autres ; et, pour le faire bref, je suis connu de plusieurs de vous et dans plusieurs de vos villes. Mon nom est allé plus loin que ma personne ; et je crois que je dois à mon art, qui est pour les hommes cause de santé et de vie, d’être connu, non-seulement aux gens de mon pays, mais encore à beaucoup de ceux d’entre les