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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 9.djvu/417

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Amphictyons, dont vous n’êtes pas la moindre partie. L’autre ; encore plus grand, touche à la plupart des Grecs. Ces deux services, vous le verrez, sont de notre ville et de nos ancêtres. Le troisième est particulier à mon père et si grand que jamais aucun foraine n’en rendit un tel à vous et à la plupart des Grecs. Le dernier des quatre est commun à mon père et à moi ; celui-là ne concerne pas la pluralité des Grecs, il ne concerne que vous seuls ; et, si, à côté des trois premiers, il paraissait petit, il se relèverait, mesuré aux, bons offices d’autres gens. Tels sont les services que j’ai dit, en bref, avoir été rendus ; mais il ne suffit pas de le dire, il faut aussi démontrer qu’ils sont réels. Le commencement de mon discours sera le commencement de ; ces services ; et je raconterai d’abord les plus anciens, où peut-être vous trouverez que je rapporte des choses trop longues et trop fabuleuses ; mais sans doute elles demandent à être dites à la façon ancienne. Il y eut un temps où il existait un peuple Criséen ; il habitait autour du temple pythique, et possédait la contrée maintenant consacrée à Apollon ; elle se nomme la campagne criséenne ; les Locriens y sont adjacents ; la ville de Melaene y tient, ainsi que le mont Kirphius au long duquel font les Phocéens. Ces Criséens, alors nombreux, puissants et riches, se servirent de ces avantages pour le mal ; car, pleins d’insolence, ils commirent beaucoup d’actes violenta et injustes, insultant le Dieu, asservissent Delphes, pillant les voisins, dépouillant les envoyés qui allaient offrir des sacrifiées au temple, ravissant les femmes et les enfants, et outrageant leurs personnes. Ces méfaits irritèrent les Amphictyons, qui, ayant