Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/200

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ne penſât à ma liberté. Elle fit parler ſous main à mon pere, qui ne fut jamais d’avis de me laiſſer ſortir. La ſœur ne pouvant rien faire de ce côté-là, repréſenta à ſes ſupérieurs que j’étois bien changée ; elle ajouta que me retenir plus long-tems ſeroit me faire tort pour la ſuite. Cette bonne fille fit ſi bien, que je ſortis de la correction quatorze mois après y être entrée. Nous nous dîmes un tendre adieu ; on s’imagine aſſez de quelle façon.

Mais, dira le lecteur, eſt-il concevable que dans une maiſon bien diſciplinée, une fille