Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(203)


moi. » Vingt louis ! répondis-je auſſi-tôt en éclatant de rire, ah, viens mon hébé que je t’embraſſe ! je ſuis prête à tout ce que tu voudras que je faſſe. Je demeurai tranquille le reſte du jour ; il m’étoit défendu même de me branler : cependant mon maquereau fut de ma part chez ma vieille maîtreſſe retirer mes hardes & demander mon argent. Pour ne point effaroucher cette dame il prit la qualité de mon frere : ce qui lui fit donner tout ce qu’il demanda. Je ſouhaite, dit enſuite la dame, que cette jeune fille ait une meilleure condition que la mien-

I vj