Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(212)


que je vous donne ; il ne tiendra qu’à vous d’être long-tems avec elle. » Cette fille me fit ſon petit compliment, auquel je répondis ; elle eut ordre enſuite de revenir le ſoir même à ſept heures, au plus tard ; après quoi elle nous laiſſa ſeuls.

Mon financier, avant de ſortir, voulut eſſayer mes talens. Je me ſouvenois parfaitement des leçons de ſon mercure : je fis donc bien la difficile, & je ne me rendis qu’après m’être aſſez long-tems défendue : mais je fus enfin enfilée avec toute la peine que pouvoit deſirer le plus grand amateur de pucelages. Le