Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/230

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que je continuai toujours depuis : quand je ne jouois pas, mes momens étoient employés à aller aux ſpectacles. Se peut-il une vie plus gracieuſe ? Je me trouvois partagée entre tous les plaiſirs ; j’étois ſans doute trop heureuſe, je n’avois rien à déſirer : me manquoit-il quelque choſe, mon amant s’en appercevoit auſſi-tôt, &, ſans me donner le tems de lui rien demander, il me donnoit tout ce qu’il me falloit. Fut-il jamais galanterie plus aimable & plus rafinée ? On prend avec quelque raiſon les financiers pour des bourrus incorrigibles : quant à

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