Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/266

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adroitement la doſe, ſans que notre apprenti vicaire de Saint-Pierre s’en apperçut : comme le jaloux obſervoit mes démarches, je lui dis que cette dame m’avoit demandé la cauſe de l’abſence d’une de mes amies, qui faiſoit très-rarement faux-bon à notre ſociété. Munie de ma maligne drogue, je tins toujours fidele compagnie à mon calotin ; il étoit enchanté de ma conduite. Nous nous promenâmes dans le jardin juſqu’à huit heures ; une cloche alors nous rappelle dans l’appartement, c’étoit le ſignal dont on étoit convenu pour indiquer